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la lutte cachée d'une affection cutanée visible : le parcours d'une femme pendant des décen-nies pour obtenir un diagnostic

la dermatite séborrhéique est fréquente, mais comme elle ressemble à d’autres affections cutanées, les patients sont souvent orientés sur la mauvaise voie pour trouver un soulagement.

karen douris-wheeler
« je passais mon temps à vérifier mon apparence, à me demander si les autres me jugeaient », raconte karen douris-wheeler. mike drew
pour karen douris-wheeler, vivre avec une affection cutanée allait au-delà d’un simple inconfort physique : c’était un fardeau émotionnel. elle l’a porté pendant plus de vingt ans avant qu’un médecin mette enfin un nom sur sa condition.
le problème a commencé à l’adolescence, lorsque des coiffeurs ont remarqué des plaques rouges sur son cuir chevelu qui apparaissaient et disparaissaient, parfois avec des poussées plus marquées. les plaques la démangeaient, pelaient et ne se limitaient pas à son cuir chevelu ; des pellicules visibles apparaissaient également autour de ses oreilles, dans les plis de son nez et sur d’autres zones de son visage. lors des poussées, karen douris-wheeler évitait de porter du noir, car les pellicules se voyaient sur ses vêtements.
les plaques rouges sur sa peau — grasses à certains endroits et sèches à d’autres — l’ont souvent gênée et complexée. « il y a beaucoup de préjugés autour de ce type de problème », dit-elle. « quand les gens voient des pellicules sur vos vêtements ou des rougeurs sur votre visage, ils pensent souvent que vous manquez d’hygiène. je passais mon temps à vérifier mon apparence, à me demander si les autres me jugeaient. »
en 2008, karen douris-wheeler a commencé à consulter différents médecins pour tenter de comprendre ce qui causait ces symptômes. mais les professionnels de la santé n’ont pas toujours pris son cas au sérieux, ou l’ont mal diagnostiquée. « on m’a parlé de plusieurs choses différentes : psoriasis, eczéma ou encore de simples pellicules », explique-t-elle.
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elle a essayé divers produits qui lui avaient été recommandés, dont certains étaient désagréablement gras ou huileux. « même s’ils me procuraient parfois un certain soulagement, ce n’était jamais une solution durable », dit-elle. « ça a été un long combat. »
aujourd’hui âgée de 51 ans, karen douris-wheeler est mariée et mène une vie bien remplie avec ses deux enfants et ses deux chiens. elle estime avoir passé environ 24 ans — et dépensé des sommes considérables — à chercher une réponse à ses problèmes de peau.
puis, un événement inattendu s’est produit. en 2022, alors qu’elle consultait un dermatologue pour un tout autre problème, celui-ci a remarqué l’état de sa peau et a pu poser le bon diagnostic.
« je n’avais jamais entendu le terme ‘dermatite séborrhéique’ avant que mon dermatologue ne m’en parle », dit-elle.
bien qu’elle ait ressenti une certaine frustration face à toutes ces années passées à chercher une solution, le sentiment dominant a été celui du soulagement — celui de pouvoir enfin mettre un nom sur son affection et avoir un plan pour la gérer.

qu’est-ce que la dermatite séborrhéique ?

la dermatite séborrhéique est une affection cutanée qui se manifeste par des plaques de peau grasses et squameuses, souvent rouges ou irritées. chez les personnes ayant la peau plus foncée, cette condition peut également entraîner des zones dépigmentées (plus claires) plutôt que des rougeurs. elle s’accompagne fréquemment de démangeaisons et d’une sensation générale d’irritation cutanée. la dermatite séborrhéique débute souvent à l’adolescence, mais elle peut toucher des personnes de tout âge, des nourrissons aux adultes.
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il s’agit d’une maladie chronique : elle peut s’atténuer puis réapparaître de manière récurrente tout au long de la vie. comme beaucoup de personnes atteintes de dermatite séborrhéique, karen douris-wheeler remarque que les changements climatiques peuvent déclencher des poussées. pour elle, ce sont surtout les conditions froides et sèches qui aggravent les symptômes — l’hiver étant particulièrement difficile, alors que l’été apporte un certain soulagement. bien qu’elle adore les activités de plein air, comme la randonnée, il lui arrivait d’éviter de sortir pendant les périodes de poussée, car le vent irritait davantage sa peau.
et comme elle, de nombreuses personnes atteintes de cette affection ressentent de la gêne et de la honte en raison de leur apparence.
la dermatite séborrhéique n’est pas rare : environ 2 millions de canadiens en souffrent. pourtant, en l’absence d’une formation spécialisée en dermatologie, il peut être difficile pour certains médecins de distinguer cette condition d’autres problèmes cutanés aux symptômes similaires.
« j’en vois tous les jours dans ma pratique », affirme la dermatologue dre melinda gooderham, directrice médicale du skin centre for dermatology à peterborough en ontario.
mais comme la dermatite séborrhéique peut ressembler à d’autres maladies de la peau, de nombreux patients — comme karen douris-wheeler — sont « orientés sur la mauvaise voie pour trouver une solution », explique la dre melinda gooderham. « sans diagnostic approprié, ils se retrouvent à acheter divers produits en espérant faire disparaître ou atténuer les symptômes. »
 dre melinda gooderham, directrice médicale du skin centre for dermatology à peterborough en ontario. nick kozak
dre melinda gooderham, directrice médicale du skin centre for dermatology à peterborough en ontario. nick kozak
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comment un dermatologue peut-il aider ?

fatiguées d’avoir tout essayé, certaines personnes atteintes de dermatite séborrhéique finissent par abandonner l’idée de trouver une solution efficace qui pourrait les soulager. mais selon la dre gooderham, après vingt ans de progrès limités, de nouvelles avancées commencent enfin à voir le jour.
des formulations récentes, non stéroïdiennes et non grasses — notamment une mousse de dernière génération — permettent désormais de mieux gérer cette affection. pour toute personne qui soupçonne être atteinte de dermatite séborrhéique, consulter un dermatologue est une étape essentielle pour obtenir un diagnostic précis et commencer un traitement adapté.
aujourd’hui, karen douris-wheeler espère que son témoignage encouragera d’autres personnes à s’informer sur la dermatite séborrhéique et à consulter un professionnel de la santé. « si quelqu’un a des doutes, je l’encourage à en parler à son médecin de famille pour obtenir une référence vers un spécialiste. »
« aller chez le dermatologue et trouver le bon traitement a été un moment décisif pour moi — un tournant qui m’a permis de retrouver confiance en moi et de me sentir plus épanouie », conclut-elle.
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pour en savoir plus sur la dermatite séborrhéique, visitez infopeau.healthing.ca.
cet article a été rédigé par healthing content works, la division de contenu commercial de healthing.ca, pour le compte de arcutis canada inc. 

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